Vivons heureux, Vivons Danois !

Aujourd’hui les styles de vie nordiques comme le « lagom » ou encore le « hygge » s’installent timidement dans nos mentalités. Pourtant, ils ne résultent pas seulement d’une tendance mais d’un réel dévouement pour le bonheur et le bien être que les habitants des pays scandinaves et nordiques manient avec brio… Imaginez un monde où le lundi ne serait plus considéré comme le pire jour de la semaine, où travail ne rimerait pas avec argent mais plutôt avec plaisir, où des enfants trépignent d’impatience pour aller à l’école… 
Aujourd’hui pour goûter pleinement au bonheur, il est préférable de s’inspirer des pays scandinaves situés au nord de l’Europe, puisqu’ils figurent sur le podium des pays les plus heureux avec la Norvège en tête du classement suivie du Danemark et de l’Islande… Mais comment y parviennent-ils ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre avec le modèle sociétal du Danemark.
Aujourd’hui, être épanoui dans sa profession est une composante non négligeable au bonheur. Travailler dans un domaine qui nous plaît, se sentir bien sur son lieu de travail, être considéré, etc… Nombreux sont les éléments qui contribuent au bien-être dans sa carrière, et les danois l’ont compris depuis bien des années. 



Quand sécurité rime avec salarié 

Au Danemark de nombreuses lois sont entrées en vigueur afin de protéger les salariés ainsi que les entrepreneurs.  Des mesures flexibles pour l’embauche et pour le licenciement, des dédommagements et des indemnités chômages abondantes et enfin une formation professionnelle continue permettent à la fois de sécuriser les employés mais aussi d’offrir une certaine souplesse aux entreprises. 



Un juste équilibre 

La famille est très importante pour les danois, elle est au cœur de leurs préoccupations. Ainsi, afin de maximiser l’épanouissement familial, les entreprises favorisent le résultat au présentéisme afin de garantir un juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Pour y parvenir, les sociétés offrent des horaires très flexibles ainsi que l’accès au télétravail avec des droits de congé très étendus comme pour les enfants malades ou pour la maternité/paternité. 



“I believe in you”

Chez nos voisins danois, les relations salariés-patron reposent sur deux grands principes : confiance et autonomie. Les entreprises sont généralement organisées par une hiérarchie horizontale qui permet une certaine liberté encadrée où chacun participe aux décisions dans des dialogues d’égal à égal. Dans ce système, la confiance accordée aux salariés permet alors de valoriser les employés pour ce qu’ils sont, et favorise l’autonomie.
Ces fondements sont également présents dans la vie quotidienne au Danemark. Des vélos sans cadenas, des enfants qui attendent sagement leurs parents dans leur poussette à l’entrée d’une boulangerie, … Des scénarios inimaginables pour nous, mais des situations réelles et fréquentes pour les danois. Cette confiance leur offre ainsi un quotidien bien plus serein que le nôtre. De plus, le Danemark met l’accent sur la liberté personnelle, où chacun vit sa vie comme il l’étend en subissant peu de pression sociale.



L’école 

Le système scolaire danois repose sur deux piliers : l’empathie et connaissance de soi où l’élitisme est un terme à bannir. Au programme : des cours d’histoire, de maths, d’empathie, de chimie, de sport… Oui oui, vous avez bien lu, il existe bien des cours d’empathie obligatoires pour les enfants de 6 à 16 ans, avec pour objectif d’apprendre à ressentir mais aussi de comprendre les émotions de ses proches. Le Danemark met en avant l’épanouissement dès les bancs de l’école pour que par la suite, lors de l’entrée dans le monde professionnel, le travail ne soit pas vécu comme une contrainte. Enfin, notre voisin scandinave offre une scolarité gratuite puis rémunère les élèves accédant aux études supérieures (760 euros sont versés par l’État). De plus, il est habituel que les jeunes à partir de 13 ans travaillent à côté de leurs études afin de gagner doucement en autonomie. D’ailleurs, une majorité de danois quittent le cocon familial à 18 ans pour vivre leur vie selon leurs propres envies. 




Ainsi, nous avons tout à prendre de notre voisin danois et des pays scandinaves. D’autant plus, lorsque la Belgique se place au 18ème rang et la France au 24ème dans le classement des pays les plus heureux. Cependant, il ne faut espérer des changements du jour au lendemain car un modèle sociétal ancré dans les habitudes et le style de vie d’une population n’est pas facile à changer. Et puis relativisons, nous ne sommes pas les plus malheureux